Celle qui depuis toujours habite au profond de mon être, dans la pénombre et la demi-lueur; celle qui jamais n'a soulevé son voile dans la lumière du matin - je l'enveloppe de mon dernier chant, mon Dieu, pour te l'offrir en don suprême.
Les mots l'ont courtisée mais ne l'ont pas conquise; en vain la persuasion tend vers elle ses bras ardents.
J'ai rôdé de pays en pays, et je la gardais dans le coeur de mon coeur; autour d'elle est monté et puis est retombé le flux et le reflux de ma vie.
Sur mes pensées et sur mes actes, sur mes sommeils et sur mes rêves, elle règne, et pourtant réside à part et solitaire.
Plus d'un a frappé à ma porte, l'a réclamée et s'en est retourné sans espoir.
Nul au monde n'a jamais vu sa face; elle attend que tu la reconnaisses.
Rabindranath TAGORE, L'Offrande lyrique.
Mon blog propose à la lecture des poésies et des réflexions de différents auteurs, le plus souvent de langue française, et parfois de langue anglaise ou espagnole.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Le Ruisseau
L ’ entendez-vous , l’entendez-vous Le menu flot sur les cailloux ? Il passe et court et glisse, Et doucement dédie aux branches,...
-
Quelle, et si fine, et si mortelle, Que soit ta pointe, blonde abeille, Je n'ai, sur ma tendre corbeille, Jeté qu'un songe de dentel...
-
Mon chat Ulysse A la jaunisse. Il ne dort plus. Il a si mal Qu'il ne joue plus Avec sa balle. Mon chat Ulysse A la jaunisse. ...
-
Immenses mots dits doucement Grand soleil les volets fermés Un grand navire au fil de l’eau Ses voiles partagent le vent Bouche bien faite p...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires et/ou critiques seront les bienvenus dès lors qu'ils n'enfreindront pas les règles de la courtoisie ...