samedi 21 mars 2009

Le gardeur de troupeau. XVIII

Que ne suis-je la poussière du chemin,
les pauvres me foulant sous leurs pieds…

Que ne suis-je les fleuves qui coulent,
avec les lavandières sur ma berge…

Que ne suis-je les saules au bord du fleuve,
n’ayant que le ciel sur ma tête et l’eau à mes pieds…

Que ne suis-je l’âne du meunier,
lequel me battrait tout en ayant pour moi de l’affection…

Plutôt cela plutôt qu’être celui qui traverse l’existence
en regardant derrière soi et la peine au cœur…

Fernando PESSOA, Poésies d’Alvaro de Campos

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