mercredi 3 juin 2009

Puisque tu ne luis plus...

Puisque tu ne luis plus sur la route qui monte,
Etoile, éclaire encor le chemin qui descend,
Que mon pas retentisse en l'écho qui le compte
Et que je sois pour toi cette ombre et ce passant

Qui, d'un bruit éphémère, a troublé le silence
Vers lequel il s'enfonce et s'en va sans retour,
Emportant dans son coeur qu'a quitté l'espérance
Ce que mêle au passé la cendre de l'amour !

Etoile qui brillais au ciel de ma jeunesse
Ne me refuse pas ton éclat incertain
Afin que je retrouve et que je reconnaisse
Le tournant de la route et l'angle du chemin,

Et que j'aille où m'attend, attentif et fidèle,
Pieux à tout épi que la faux a touché,
Le Souvenir pensif auprès du Temps sans aile
Debout, avec la lampe aux doigts, comme Psyché !

Henri de REGNIER, Flamma tenax

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