Je ne suis pas sûr que l'humanité ait cent ans pour réfléchir. Il faut agir aujourd'hui.
Andreï MAKINE, in le quotidien Izvestia
Mon blog propose à la lecture des poésies et des réflexions de différents auteurs, le plus souvent de langue française, et parfois de langue anglaise ou espagnole.
vendredi 23 juillet 2010
mercredi 21 juillet 2010
L'espace du rêve
... le rêve n'est pas seulement un rébus qu'on décrypte, un texte qu'on déchiffre mais un espace en nous qui s'ouvre ou ne s'ouvre pas et qui, s'il parvient à s'ouvrir, donne à notre perception du monde et de nous-même une tout autre dimension.
Jean-Bertrand PONTALIS, Le Dormeur éveillé
Jean-Bertrand PONTALIS, Le Dormeur éveillé
mardi 20 juillet 2010
Hommage à la vie
C’est beau d’avoir élu
Domicile vivant
Et de loger le temps
Dans un cœur continu,
Et d’avoir vu ses mains
Se poser sur le monde
Comme sur une pomme
Dans un petit jardin,
D’avoir aimé la terre,
La lune et le soleil
Comme des familiers
Qui n’ont pas leurs pareils,
Et d’avoir confié
Le monde à sa mémoire
Comme un clair cavalier
A sa monture noire,
D’avoir donné visage
A ces mots : femme, enfants,
Et servi de rivage
A d’errants continents,
Et d’avoir atteint l’âme
A petits coups de rame
Pour ne l’effaroucher
D’une brusque approchée.
C’est beau d’avoir connu
L’ombre sous le feuillage
Et d’avoir senti l’âge
Ramper sur le corps nu,
Accompagné la peine
Du sang noir dans les veines
Et doré son silence
De l’étoile Patience,
Et d’avoir tous ces mots
Qui bougent dans la tête
De choisir les moins beaux
Pour leur faire un peu fête,
D’avoir senti la vie
Hâtive et mal aimée
De l’avoir enfermée
Dans cette poésie.
Jules SUPERVIELLE, Hommage à la Vie
Domicile vivant
Et de loger le temps
Dans un cœur continu,
Et d’avoir vu ses mains
Se poser sur le monde
Comme sur une pomme
Dans un petit jardin,
D’avoir aimé la terre,
La lune et le soleil
Comme des familiers
Qui n’ont pas leurs pareils,
Et d’avoir confié
Le monde à sa mémoire
Comme un clair cavalier
A sa monture noire,
D’avoir donné visage
A ces mots : femme, enfants,
Et servi de rivage
A d’errants continents,
Et d’avoir atteint l’âme
A petits coups de rame
Pour ne l’effaroucher
D’une brusque approchée.
C’est beau d’avoir connu
L’ombre sous le feuillage
Et d’avoir senti l’âge
Ramper sur le corps nu,
Accompagné la peine
Du sang noir dans les veines
Et doré son silence
De l’étoile Patience,
Et d’avoir tous ces mots
Qui bougent dans la tête
De choisir les moins beaux
Pour leur faire un peu fête,
D’avoir senti la vie
Hâtive et mal aimée
De l’avoir enfermée
Dans cette poésie.
Jules SUPERVIELLE, Hommage à la Vie
lundi 12 juillet 2010
Il nous faudrait voir
Le plus insupportable dans la perte, serait-ce la perte de vue ? Annoncerait-elle, chez l'autre, l'absolu retrait d'amour et, en nous, l'inquiétude d'une infirmité foncière : ne pas être capable d'aimer l'invisible ?
Jean-Bertrand PONTALIS, Perdre de vue
Jean-Bertrand PONTALIS, Perdre de vue
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