mercredi 15 avril 2009

SURREALIDAD

Esa mujer que has conocido en un sueño y ahora dice adiós
Como un objeto de infinita blancura
Esa mujer que el amor protege con frases ciertas
Y pequeñas aventuras
De su bella costumbre
Un vestido absorto en la lejanía es todo lo que resta
Un aroma obsesionante y líquido
Que dispensa también de la muerte
Un cierto olor desfigurado por el reino de una semana
Esa mujer en cuyo lugar habita ahora un aluna
Nerviosa y pálida como la ausencia
Como el amarillo salobre de lo que no habrá de volver
Esa mujer que de pie en el centro de lo que ayer fuera
Una sombra o un paisaje
Parecía caer en otra suerte de recuerdo
O de vida desconocida
Que el día siempre borraba
Mirarla era vivir morir
Así fuera un día del año una hora del día
Porque
Sus brazos ardían toda la noche
Sus palabras guardaban siempre un mensaje
Sus ojos permitían el olvido y el sueño

Elkin RESTREPO (1942)

SURREALITE

Cette femme que tu rencontras dans un songe et qui maintenant te quitte
Comme un objet d’infinie blancheur
Cette femme que l’amour protège en phrases assurées
Et petites aventures
De sa belle habitude
Un vêtement dissous dans le lointain est tout ce qu’il en reste
Un arôme obsédant et fluide
Dispensateur aussi de mort
Une certaine odeur défigurée par le règne d’une semaine
Cette femme où gîte désormais une lune
Nerveuse et pâle comme l’absence
Comme le jaune saumâtre de ce qui ne pourra plus être
Cette femme qui dressée au centre de ce qu’hier fut peut-être
Ombre ou paysage
Semblait tomber en une autre manière de souvenir
Ou de vie inconnue
Que le jour effaçait sans relâche
La regarder c’était vivre mourir
Ne fût-ce qu’un seul jour de l’année une heure du jour
Car
Ses bras ardaient toute la nuit
Ses paroles recelaient un éternel message
Ses yeux dispensaient oubli et rêve

Elkin RESTREPO

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