lundi 15 juin 2009

LA TIERRA QUE ERA MIA

Unicamente por reunirse con Sofía von Kühn,
Amante de trece años, Novalis creyó en el otro mundo ;
Mas yo creo en soles, nieves, árboles,
En la mariposa blanca sobre una rosa roja,
En la hierba que ondula y en el día que muere,
Porque solo aquí como un don fugaz puedo abrasarte,
Al fin como un dios crearme en tus pupilas,
Porque te pierdo con la tierra que era mía.

Jorge Gaitán DURAN (1924-1962)

***
La terre qui était mienne

Pour s’être uni à Sophie von Kühn,
Sa maîtresse de treize ans, Novalis se mit à croire en l’autre monde ;
Mais moi je crois aux soleils, aux neiges, aux arbres,
Au blanc papillon sur une rose rouge,
A l’herbe qui ondoie, au jour qui s’en va,
Car mon étreinte de feu est d’ici, telle offrande fugace
Où comme un dieu enfin je puis naître de tes pupilles,
Car je te perds avec la terre qui était mienne.

Jorge Gaitán Duran (trad. Marilyne-Armande Renard)

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