Les nuits de printemps pense à moi
et les nuits d'été pense à moi.
Les nuits d'automne pense à moi
et les nuits d'hiver pense à moi.
Je ne suis pas là-bas avec toi mais ici,
errant, me semble-t-il, en un autre pays.
Sur le drap frais où tu dors à demi,
ce drap comme la mer sous ton corps alangui,
donne-toi à la vague, à la vague indolente
toute seule avec moi comme avec cette mer.
Le jour je ne veux pas, lointaine, que tu penses.
Qu'il bouleverse tout, à sa guise, le jour,
qu'il répande fumée et vin,
qu'il oblige à penser à autre chose !
Pense, le jour, comme il te plaît
mais, la nuit, ne pense plus qu'à moi.
Lorsque sifflent les trains,
lorsque le vent déchire en lambeaux les nuages,
écoute à quel point, dans l'étau qui m'écrase,
j'ai besoin que tes yeux se ferment de bonheur
et que tes mains, en cette chambre étroite,
serrent mes tempes jusqu'à me faire mal.
Au coeur du plus profond silence,
sous l'averse qui chante,
la neige scintillante,
dans tes rêves du soir, je t'en prie, pense à moi.
Les nuits de printemps pense à moi
et les nuits d'été pense à moi.
Les nuits d'automne pense à moi
et les nuits d'hiver pense à moi.
Eugène EVTOUCHENKO, Trois minutes de vérité (1963)
et les nuits d'été pense à moi.
Les nuits d'automne pense à moi
et les nuits d'hiver pense à moi.
Je ne suis pas là-bas avec toi mais ici,
errant, me semble-t-il, en un autre pays.
Sur le drap frais où tu dors à demi,
ce drap comme la mer sous ton corps alangui,
donne-toi à la vague, à la vague indolente
toute seule avec moi comme avec cette mer.
Le jour je ne veux pas, lointaine, que tu penses.
Qu'il bouleverse tout, à sa guise, le jour,
qu'il répande fumée et vin,
qu'il oblige à penser à autre chose !
Pense, le jour, comme il te plaît
mais, la nuit, ne pense plus qu'à moi.
Lorsque sifflent les trains,
lorsque le vent déchire en lambeaux les nuages,
écoute à quel point, dans l'étau qui m'écrase,
j'ai besoin que tes yeux se ferment de bonheur
et que tes mains, en cette chambre étroite,
serrent mes tempes jusqu'à me faire mal.
Au coeur du plus profond silence,
sous l'averse qui chante,
la neige scintillante,
dans tes rêves du soir, je t'en prie, pense à moi.
Les nuits de printemps pense à moi
et les nuits d'été pense à moi.
Les nuits d'automne pense à moi
et les nuits d'hiver pense à moi.
Eugène EVTOUCHENKO, Trois minutes de vérité (1963)
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