Ô forêts si joliment peintes
Sur le penchant du coteau vert
Où serpente ma promenade !
Pour chaque aiguillon dans le coeur
Un doux repos me récompense,
Quand il fait sombre dans mon âme :
Depuis toujours art et pensée
Ont pour salaire la douleur.
ô jolies images du val,
Arbres et jardins, par exemple,
Et puis ce sentier très étroit,
Le ruisseau qu'on devine à peine ;
De quel éclat brille gaiement
Au lointain la splendide image
Du paysage que je hante
Volontiers sous un ciel clément.
La Divinité nous guide, amicale,
Avec du bleu pour commencer,
Puis des nuages qu'elle arrange,
D'une forme arrondie et grise,
Avec les feux d'éclairs, les coups
De tonnerre, les champs, leur charme,
Et la beauté qui sourd aux sources
De l'Image toute première.
HÖLDERLIN, Poèmes
Sur le penchant du coteau vert
Où serpente ma promenade !
Pour chaque aiguillon dans le coeur
Un doux repos me récompense,
Quand il fait sombre dans mon âme :
Depuis toujours art et pensée
Ont pour salaire la douleur.
ô jolies images du val,
Arbres et jardins, par exemple,
Et puis ce sentier très étroit,
Le ruisseau qu'on devine à peine ;
De quel éclat brille gaiement
Au lointain la splendide image
Du paysage que je hante
Volontiers sous un ciel clément.
La Divinité nous guide, amicale,
Avec du bleu pour commencer,
Puis des nuages qu'elle arrange,
D'une forme arrondie et grise,
Avec les feux d'éclairs, les coups
De tonnerre, les champs, leur charme,
Et la beauté qui sourd aux sources
De l'Image toute première.
HÖLDERLIN, Poèmes
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