Je serre ses mains; je la presse contre ma poitrine.
J'essaie d'emplir mes bras de sa beauté, de pilller avec
mes baisers son sourire, de boire avec mes yeux ses regards.
Héla! mais où est tout cela? Qui peut forcer l'azur
du ciel?
J'essaie d'étreindre la beauté : elle m'élude, ne laissant
que le corps entre mes mains.
Confus et lassé, je retombe.
Comment pourrait le corps toucher la fleur que seule
l'âme peut toucher?
Rabindranath TAGORE, L'offrande lyrique (1910)
J'essaie d'emplir mes bras de sa beauté, de pilller avec
mes baisers son sourire, de boire avec mes yeux ses regards.
Héla! mais où est tout cela? Qui peut forcer l'azur
du ciel?
J'essaie d'étreindre la beauté : elle m'élude, ne laissant
que le corps entre mes mains.
Confus et lassé, je retombe.
Comment pourrait le corps toucher la fleur que seule
l'âme peut toucher?
Rabindranath TAGORE, L'offrande lyrique (1910)
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