L’amour d’un être humain, dans la mesure où l’on peut et doit le distinguer de l’amour du prochain (ou charité fraternelle), consiste à vouloir un être personnel comme un bien (une valeur), dans le dessein de le posséder et d’en jouir. Cet amour est inséparable du désir de porter, en soi-même, l’être aimé à l’accomplissement, à la perfection de son être. Par cet effort, l’être qui aime assume la tâche infinie de se réaliser, de se parfaire lui-même (esprit). Dans l’une et dans l’autre de ces aspirations, l’amour apparaît comme une manifestation de l’infini sous une forme finie. Il en découle par le fait même que l’amour humain doit accepter avec réalisme et lucidité les limites de l’être aimé ; que dans son indéracinable espérance, il ne doit pas faire sentir sa déception à l’être aimé ; qu’il doit, au contraire, s’accepter lui-même, en tant qu’amour humain, comme le lieu où Dieu, par son absence douloureuse, se manifeste comme seule source de perfection infinie.
Karl RAHNER
Mon blog propose à la lecture des poésies et des réflexions de différents auteurs, le plus souvent de langue française, et parfois de langue anglaise ou espagnole.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Winters
"But what after all is one night ? A short space, especially when the darkness dims so soon, and so soon a bird sings, a cock crows, o...
-
Mon chat Ulysse A la jaunisse. Il ne dort plus. Il a si mal Qu'il ne joue plus Avec sa balle. Mon chat Ulysse A la jaunisse. ...
-
Immenses mots dits doucement Grand soleil les volets fermés Un grand navire au fil de l’eau Ses voiles partagent le vent Bouche bien faite p...
-
Et Dieu s'promena, et regarda bien attentivement Son Soleil, et sa Lune, et les p'tits astres de son firmament. Il regarda la terre ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires et/ou critiques seront les bienvenus dès lors qu'ils n'enfreindront pas les règles de la courtoisie ...