Je ne la connais point, je ne l'ai jamais vue.
Pourquoi veut le destin que je l'aime si fort ?
Il est vrai que cent fois on m'a fait le rapport
De rares qualités dont le ciel l'a pourvue.
Que sera-ce de moi quand je l'aurai connue ?
Sans doute ma raison fera naufrage au port.
Que m'en dois-je promettre, ou la vie ou la mort,
Puisque déjà son nom me fait vivre et me tue ?
Mais qu'est-ce que l'amour me vient persuader ?
Une ombre m'est sensible et m'oblige à fonder
Sur un bruit incertain ma tristesse ou ma joie.
Loin de moi désormais ces discours superflus,
J'en veux croire mes yeux; il faut que je la voie
Pour l'aimer davantage ou pour ne l'aimer plus.
Jean OGIER de GOMBAULD
Mon blog propose à la lecture des poésies et des réflexions de différents auteurs, le plus souvent de langue française, et parfois de langue anglaise ou espagnole.
lundi 11 mai 2009
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