1er mars 1917
Je ne sais. Un sens me fait défaut, une prise
sur la vie, sur l'amour, sur la gloire...
A quoi bon une quelconque histoire,
un quelconque destin ?
Je suis seul, d'une solitude jamais atteinte,
creux en dedans, sans futur ni passé.
Sans me voir, semble-t-il, s'écoulent les instants,
mais ils passent sans que leur pas soit léger.
Je prends un livre, mais ce qui reste à lire déjà me lasse,
veux-je penser, ma conclusion d'avance me fait mal.
Le rêve me pèse avant d'être rêvé. Sentir
a terriblement l'air du déjà vu.
N'être rien, être une figure de roman,
sans vie, sans mort matérielle, une idée,
une chose que rien ne rende utile ou laide,
une ombre sur un sol irréel, un songe épouvanté.
Fernando PESSOA, Poésies d'Alvaro de Campos
Mon blog propose à la lecture des poésies et des réflexions de différents auteurs, le plus souvent de langue française, et parfois de langue anglaise ou espagnole.
mardi 12 mai 2009
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