Partout où ton pas est allé
Et partout où ta main se pose,
Il reste de toi quelque chose
D'indéfinissable et d'ailé.
Aussi j'aime ce que tu touches
Comme si c'était un peu toi ;
Partout où tu passas, je vois
Le clair sourire de ta bouche.
Il est là-bas, sur le balcon
Où tu suis ton rêve, accoudée,
Et dans la fraîche et sombre allée
Où nous allons.
Partout tu laisses une empreinte
Presque imperceptible de toi,
Une lueur jamais éteinte
Qui n'est visible que pour moi.
Ici je vois une attitude,
Un regard de tes larges yeux ;
Ici la tranquille habitude,
Ou le songe silencieux.
Là, c'est un signe de ta tête
Ou les fleurs que tu vas cueillir ;
Là, vaguement ta silhouette
En la brume du souvenir.
Partout où ton pas est allé
Et partout où ta main se pose,
Il reste de toi quelque chose
D'indéfinissable et d'ailé ...
Jules SUPERVIELLE, Comme des voiliers (1910)
Mon blog propose à la lecture des poésies et des réflexions de différents auteurs, le plus souvent de langue française, et parfois de langue anglaise ou espagnole.
dimanche 23 janvier 2011
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