dimanche 6 mars 2011

J'aime ce poème

Ce n'est pas tous les jours dimanche
Et longue joie...Il faut partir.
La peur de ne pas revenir
Fait que son sort ne change.

Je sais ce qu'il a vu,
Ses enfants à la main,
Gais et si fiers de ce butin,
Dans les maisons et dans les rues.

Il a vu l'endroit où est son bonheur,
Des corsages fleuris d'anneaux et de rondeurs,
Sa femme avec des yeux amusants et troublants,
Comme un frisson d'air après les chaleurs,
Et tout son amour de maître du sang.

Paul ELUARD, Le devoir et l'inquiétude (1917)

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