En été, les lis et les roses
Jalousaient ses tons et ses poses.
La nuit, par l'odeur des tillleuls
Nous nous en sommes allés seuls.
L'odeur de son corps, sur la mousse,
Est plus enivrante que douce.
En revenant le long des blés,
Nous étions tous deux bien troublés.
Comme les blés que le vent frôle,
Elle ployait sur mon épaule.
***
L'automne fait les bruits froissés
De nos tumultueux baisers.
Dans l'eau tombent les feuilles sèches
Et, sur ses yeux, les folles mèches.
Voici les pêches, les raisins,
J'aime mieux sa joue et ses seins.
Que me fait le soir triste et rouge,
Quand sa lèvre boudeuse bouge ?
Le vin qui coule des pressoirs
Est moins traître que ses yeux noirs.
Charles CROS
Jalousaient ses tons et ses poses.
La nuit, par l'odeur des tillleuls
Nous nous en sommes allés seuls.
L'odeur de son corps, sur la mousse,
Est plus enivrante que douce.
En revenant le long des blés,
Nous étions tous deux bien troublés.
Comme les blés que le vent frôle,
Elle ployait sur mon épaule.
***
L'automne fait les bruits froissés
De nos tumultueux baisers.
Dans l'eau tombent les feuilles sèches
Et, sur ses yeux, les folles mèches.
Voici les pêches, les raisins,
J'aime mieux sa joue et ses seins.
Que me fait le soir triste et rouge,
Quand sa lèvre boudeuse bouge ?
Le vin qui coule des pressoirs
Est moins traître que ses yeux noirs.
Charles CROS
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