La cuisine est si calme
En ce matin d'avril
Qu'un reste de grésil
Rend plus dominical.
Le printemps, accoudé
Aux vitres, rit de voir
Son reflet dans l'armoire
Soigneusement cirée.
Les chaises se sont tues.
La table se rendort
Sous le poids des laitues
Encore lourdes d'aurore.
Et à peine entend-on,
Horloge familière,
L'humble coeur de ma mère
Qui bat dans la maison.
Maurice CARÈME
En ce matin d'avril
Qu'un reste de grésil
Rend plus dominical.
Le printemps, accoudé
Aux vitres, rit de voir
Son reflet dans l'armoire
Soigneusement cirée.
Les chaises se sont tues.
La table se rendort
Sous le poids des laitues
Encore lourdes d'aurore.
Et à peine entend-on,
Horloge familière,
L'humble coeur de ma mère
Qui bat dans la maison.
Maurice CARÈME
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